18 à 24 Mois : Première échographie

Que manque-t-il à un couple qui s'aime, qui rêve de long terme ? C'est avec des projets plein la tête que nous parlions secrètement d'un bébé...

Mais que faire lorsqu'un beau matin, on vous annonce la programmation en urgence d'une opération dont vous avez peur des résultats et des conséquences sur vos beaux projets ?

C'est ainsi que je me suis retrouvée, en l'espace de quelques jours, venant consulter pour une petite douleur gênante... à devoir me faire retirer une grosseur suspecte !

Des jours interminables à se poser moult questions... à ne pas oser ouvrir les analyses de sang par peur des résultats et la longue attente de voir le spécialiste pour connaître le bilan de l'opération et la nature de ce qu'il a trouvé !

Je remontais de la salle de réveil, je revois le brancardier ouvrir la porte de ma chambre et la vue de ma moitié en train de discuter avec le chirurgien... On m'installe et le médecin vient s'asseoir sur le lit. Il m'annonce qu'il a tout enlevé et que les analyses ne devraient pas être si mauvaises qu'annoncées. Mais il continue en me disant qu'il a découvert autre chose... qu'il ne fallait pas s'emballer car l'opération avait été pratiquée sans ménagement... et sans la connaissance de ce début de grossesse...

Quoi ? Mais ? Ouiiii !!!! Je suis enceinte !!! Comment réagir ? Après une semaine d'angoisse, de stress, de pleurs... cette magnifique nouvelle me refit pleurer dans la foulée. Mais pleurer de quoi ? De joie ? Cette joie d'un possible futur à trois ? Ou bien de peine ? De peine avec l'idée que cette grossesse était perdue d'avance à la vue de tout ce que je venais de subir...

Nous étions heureux, plein de nouveaux projets naissaient en nous... avec ce frein tout de même concernant ce futur si fragile.

J'avais espéré que la nuit à venir me permettrait de me reposer, de réfléchir, d'imaginer... Mais il en fut autrement.

J'avais mal, très mal, je peinais à respirer, mon ventre était si sensible, si dur... Et c'était reparti pour la table d'opération, l'hémorragie qui s'était déclarée me fit perdre toute lueur d'espoir concernant le petit être qui m'avait été annoncé quelques heures avant...

Puis, de nouveau cette porte ouverte par le brancardier afin de me réinstaller dans ma chambre, et les regards de mon chéri et du médecin. Rien ne peut être affirmé maintenant, sinon que l'hémorragie est stoppée et qu'il faut aller faire une échographie pour confirmer ou non la présence de ce « mini-mini-nous ».

Je ne peux pas vous décrire ce soulagement, cette joie, cette émotion (...) lorsque que le spécialiste m'annonce qu' « il » est  toujours là, toujours présent du haut de ses quelques millimètres ; il a tenu le choc... les chocs !

Ce p'tit bout, qui se prénomme aujourd'hui Théo, est un battant, un têtu, il sait ce qu'il veut ; mais quand on sait d'où il vient, on ne peut pas lui reprocher !

Chacune se souvient de sa première échographie, de cette première image en noir et blanc où tout vous paraît flou et où seul le médecin s'y retrouve ! Mais pour le coup, je me souviendrai également de cette peur immense qui me submergeait jusqu'à l'annonce si joyeuse de mon médecin me disant que j'étais enceinte !