18 à 24 Mois : Quel mode de garde ?

Confier son enfant, enfin, son tout petit bébé à des mains inconnues pour reprendre le travail n'est  pas une tâche évidente, notamment après l'avoir dorloté et protégé durant plusieurs semaines. 

A 4 mois 1/2 nous avons laissé notre petite Emma chez une assistante maternelle, cette solution répondant au mieux à notre situation et surtout les modes de gardes étant limités en cours d'année. L'étape la plus difficile a été le choix de la nounou, quelles questions poser, sur quels critères se baser, l'entente se fera-t-elle rapidement, adaptera-t-elle son éducation sur les mêmes bases que la nôtre ... ? Ma mère étant elle-même assistante maternelle, j'apprécie fortement ce type de garde car l'enfant évolue dans une petite sphère, avec 2 ou 3 autres bambins, dans un cadre familial où il a toute l'attention de sa nounou.

Emma s'est très bien adaptée à son nouvel univers, entourée de deux autres copains, elle était devenue la petite poupée de sa nanny. Son évolution était respectée avec des horaires de siestes adaptés à son organisme, au calme et des repas pris à son rythme. Néanmoins, le plus compliqué pour nous dans ce mode de garde a bien été le rapport employeur/employé car novices dans cette situation, nous devions faire passer les informations (bonnes ou mauvaises) avec tact et délicatesse pour ne pas froisser notre nounou. Par ailleurs, nous étions plus tributaires de cette situation que décideurs : les différents tarifs (salaire/heure, frais d'entretien et frais de nourriture) étaient plus imposés que négociés tout comme le choix des vacances. 

A 13 mois et après avoir effectué de nombreuses démarches auprès de la Mairie, nous avons obtenu une place en crèche pour notre fille. Notre crainte qu'elle devienne juste un numéro parmi les autres enfants a très vite été dissipée par l'ensemble des puéricultrices qui ont su nous rassurer en  nous présentant les différents moments de complicités notamment lors des repas. Le fait d'avoir plusieurs interlocutrices facilite le dialogue et les échanges. Depuis son entrée dans les lieux, Emma a beaucoup évolué, et s'est surtout sociabilisée. Nous sommes certains qu'elle grandit dans un lieu sûr, mange des repas équilibrés et profite des différentes activités : elle apprend à partager, étape très difficile à sonâge, profite tous les jours - sauf intempéries - de la cour extérieure, est attentive aux lectures, participe aux chansons, ou aux dessins.

Nous avons également notre lot de surprises et de gênes car notre fille est, par moment une petite fauteuse de troubles : elle s'est déjà mise debout avec ses copains sur son lit au moment de la sieste ou a jeté ses couverts car le repas n'arrivait pas assez vite à table. La crèche apporte très tôt de belles complicités : Emma s'est liée très rapidement d'amitié avec la petite Alma de qui elle ne se sépare jamais et avec Joseph, elle forme un couple terrible (ils se font même des bisous le soir pour se dire au revoir).  Le gros point noir de la crèche reste bien évidemment les maladies! Il suffit d'un enfant au nez dégoulinant pour que les autres soient contaminés. Nous ne comptons plus les visites chez le pédiatre car nous y avons pris un abonnement.

Chaque mode de garde présente ses avantages et inconvénients. Nous préférons la crèche car il  s'agit d'une bonne préparation pour l'entrée à l'école et au développement personnel. Mais le principal est bien que  l'enfant et les parents soient en confiance avec la personne en charge de la garde pour que le bébé se sente vraiment à l'aise.